Passer au contenu

Énergies renouvelables : des informations pour les populations locales

Les énergies éoliennes et photovoltaïques représentent l’énergie de l’avenir. Mais ces énergies peuvent-elles garantir un approvisionnement fiable en électricité ? Et qu’en est-il de la protection pour l’homme et la nature au niveau local ? Voici des réponses sur ces sujets essentiels

Passer au contenu

Questions et réponses

Toute intervention de l’Homme dans l’environnement entraîne une perturbation de la nature. Cela vaut également pour les nouvelles constructions, la circulation routière ou l’agriculture et la sylviculture. Aussi, l’implantation d’éoliennes ne fait pas figure d’exception. 
En France, le dossier d'autorisation environnementale auquel sont soumis les projets éoliens relevant du régime d'autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE) doit faire l'objet d'une évaluation environnementale (1). Ainsi :

  • Lors du choix d'implantation d'un projet éolien, nous prenons en compte les zones sensibles pour les oiseaux nicheurs, les couloirs de migrations, les zones protégées (les parcs naturels, les zones Natura 2000, les zones Ramsar, etc), les espaces boisés, etc. Nous faisons particulièrement attention à la présence de certaines espèces sensibles à l'implantation d'éolienne, notamment les rapaces diurnes (milan royal, faucon crécerelle, busard cendré, etc), la cigogne noire ou encore l'outarde canepetière (2).
  • Des études ornithologiques menées par des bureaux d'étude indépendants sont menées sur 1 an au minimum afin d'observer un cycle biologique complet. Nous adaptons l'implantation des éoliennes en fonction des résultats de ces études. 

(1) Art. L. 122-1 du Code de l'Environnement.

(2) Gaultier, S.P., Marx, G., Roux, D. (2019). Eoliennes et biodiversité : synthèse des connaissances sur les impacts et les moyens de les atténuer. Office national de la chasse et de la faune sauvage, LPO, 120p. En ligne : https://eolien-biodiversite.com/IMG/pdf/lpo_oncfs_2019.pdf

Les oiseaux et autres animaux bénéficient des mesures dites de "compensation"

Afin de pleinement prendre en compte les enjeux environnementaux d'un projet éolien, l'étude d'impact doit respecter la séquence "Eviter, Réduire, Compenser" (ERC) (3). Il s'agit, avant tout, d'éviter les atteintes à l'environnement. Ensuite, il s'agit de réduire les atteintes qui n'ont pu être évitées (systèmes de détection et d'effarouchement pour éloigner les individus, adaptation du fonctionnement des éoliennes aux risques de collision en les bridant, etc). Enfin, si un impact résiduel important persiste malgré les mesures d'évitement et de réduction, il s'agit de compenser ces atteintes. La compensation peut ainsi se traduire par la plantation de haies ou de ronciers, du reboisement, la réhabilitation de mares ou de zones humides. Ces mesures sont travaillées en partenariat avec le bureau d'études écologique responsable du projet.

(3) Art. L. 122-3-II-2°, Code de l'Environnement

A titre de comparaison : les éoliennes ne sont pas la première cause de mortalité de l'avifaune

Malgré la mise en place de mesures de protection, les éoliennes restent une cause de mortalité pour l'avifaune. Ainsi, le taux de mortalité des oiseaux du à des collisions en France varie entre 0,3 et 18,3 oiseaux tués par éolienne par an, avec une moyenne de 7 oiseaux tués par éolienne par an  (4). Ces résultats issus d'une étude de la LPO sont assez similaires à ceux relevés aux Etats-Unis et au Canada.

L'impact des éoliennes sur les oiseaux est à mettre en perspective avec d'autres causes anthropiques qui entraînent la mort d'un plus grand nombre d'oiseaux, notamment : la prédation par les chats domestiques, la collision avec des bâtiments, le traffic routier, ou encore la collision avec des lignes électriques (5). 

Pour protéger la nature, commençons par le climat

Aujourd’hui, le plus grand danger, même pour les animaux de nos contrées, reste le changement climatique. Nous avons la possibilité de ralentir cette évolution avec des énergies renouvelables telles que l’éolien ou le solaire. C’est du moins ce qui motive notre engagement dans la construction d’éoliennes.

(4) LPO (2017). Le parc éolien français et ses impacts sur l'avifaune. Etude des suivis de mortalité réalisés en France de 1997 à 2015. https://eolien-biodiversite.com/IMG/pdf/eolien_lpo_2017.pdf

(5) Loss, S. R., Will, T., Marra, P. P. (2015). Direct Mortality of Birds from Anthropogenic Causes. Ann. Rev. Ecol. Evol. Syst., 46: 99-120.
 

De par leur faible emprise au sol, la faune terrestre est peu impactée par le fonctionnement des éoliennes (1). Ce sont les phases de construction et de démantèlement qui présentent le risque de détruire ou d'altérer des habitats qui peut avoir un impact indirect sur les espèces utilisant ces sites (2).

Les éoliennes ne présentent pas non plus de danger pour la santé et la performance des animaux d'élevage. L'étude réalisée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) en 2015 conclut notamment que "les données de la littérature disponibles sur les animaux de rente ne permettent pas de conclure sur un effet majeur et spécifique des champs électromagnétiques sur les performances et la santé des animaux" (3).

(1) Gaultier, S.P., Marx, G., Roux, D. (2019). Eoliennes et biodiversité : synthèse des connaissances sur les impacts et les moyens de les atténuer. Office national de la chasse et de la faune sauvage, LPO, 120p. En ligne : https://eolien-biodiversite.com/IMG/pdf/lpo_oncfs_2019.pdf

(2) Ibidem.

(3) ANSES (2015). Conséquences des champs électromagnétiques d'extrêmement basses fréquences sur la santé animale et les performances zootechniques. En ligne : https://www.anses.fr/fr/system/files/SANT2013sa0037Ra.pdf

En France, on recense 34 espèces différentes de chauves-souris (1) qui bénéficient toutes d'un statut de protection (2). L'état des populations de chiroptères en France est mal connu, mais certaines espèces comme la Pipistrelle de Nathusius ou la Noctule commune montre des tendances démographiques en baisse/des effectifs en diminution (3). Certaines espèces de chauves-souris sont particulièrement sensibles à l'éolien, c'est notamment le cas pour les Pipistrelles et les Noctules. En effet, pour les chauves-souris, les éoliennes représentent un potentiel danger de collision ou de barotraumatisme, c'est-à-dire un changement soudain de la pression provoquée par les pales du rotor pouvant entraîner des blessures graves (4). 

Cependant, au cours de ces dernières années, nous avons beaucoup appris sur le comportement de ces animaux, notamment grâce aux études réalisées lors du développement d'un projet de parc éolien : suivis acoustiques, recherche des gîtes, etc. Cela nous permet de mieux protéger les chauves-souris en choisissant des sites pour l'implantation des éoliennes où l'enjeu est plus faible, notamment en s'éloignant des lisières de forêt ou en évitant les couloirs de migration. L'étude écologique réalisée par un bureau d'étude externe permet en phase de développement du projet de connaître au mieux les populations locales.

Nous pouvons adapter également le fonctionnement du parc en utilisant des systèmes de bridage lors des périodes de forte activité des chauves-souris. Étant donné que les chauves-souris volent quand le vent est faible, la perte de rendement des éoliennes reste limitée. La prise en compte des chauves-souris dans l’exploitation des installations est désormais l’une des conditions d’autorisation de mise en service. 

Afin de contrôler l’exactitude des prévisions de vol des chauves-souris, des systèmes sont placés dans les nacelles des éoliennes. Ces dispositifs nous permettent de surveiller en permanence les activités pendant le fonctionnement et d’adapter les heures de mise en service.

(1) Gaultier, S.P., Marx, G., Roux, D. (2019). Eoliennes et biodiversité : synthèse des connaissances sur les impacts et les moyens de les atténuer. Office national de la chasse et de la faune sauvage/LPO, 120p. En ligne : https://eolien-biodiversite.com/IMG/pdf/lpo_oncfs_2019.pdf

(2) Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

(3) Bas, Y., Kerbiriou, C., Roemer, C., Julien, J.F. (2020). Tendances de populations des chauves-souris. Museum National d'Histoire Naturelle. En ligne : https://croemer3.wixsite.com/teamchiro/population-trends?lang=fr

(4) Gaultier et al., 2019, opt. cit.

Les éoliennes modernes génèrent « un bruit modéré qui se rapproche d’un vague bruit de fond ». (1) Les pales du rotor, mises en mouvement par la force du vent, en sont les principales responsables. Cependant, le multiplicateur et la génératrice y contribuent également.

Afin de protéger les habitants contre la pollution sonore, nous sommes tenus de respecter des seuils stricts. En France, la loi fixe des valeurs limites et oblige les parcs éoliens à ne pas dépasser plus de 5 dB le jour et plus de 3 dB la nuit par rapport au bruit ambiant (2). De plus, l'obligation prévue par le Code de l'Environnement d'implanter des éoliennes à minimum 500 mètres des habitations (3) permet d'atténuer grandement le bruit produit par les éoliennes. A cette distance, le bruit résiduel dans les habitations et en moyenne de 30 dB, ce qui équivaut au bruit existant dans une chambre à coucher ou d'une discussion à voix basse (4), et donc ne constitue pas un danger pour la santé des habitants (5). Lors de l'étude d'impact du projet, une étude acoustique est réalisée afin de calculer l'émergence du bruit, c'est-à-dire la différence entre le niveau du bruit du parc est en fonctionnement et du parc en arrêt.
Comment garantissons-nous le respect des valeurs limites ? et Baisse de la pollution sonore grâce à des optimisations techniques >> texte identique au site

(1)  Office du Land de Bade-Wurtemberg pour l’environnement, la protection contre les émissions et le bruit : https://www.lubw.baden-wuerttemberg.de/erneuerbare-energien/laerm

(2) Article 26 de la section 6 de l'arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent.

(3) Art. L.515-44 du Code de l'Environnement.

(4) ADEME (2019). L'éolien en 10 questions. Clés pour Agir, 24p.

(5) Tran-Ba-Huy, P. (2017). Nuisances sanitaires des éoliennes terrestres. Académie Nationale de Médecine. En ligne : https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2017/05/Rapport-sur-les-%C3%A9oliennes-M-Tran-ba-huy-version-3-mai-2017.pdf
 

Ces dernières années, les infrasons sont devenus l’un des principaux sujets de préoccupation des initiatives citoyennes dans le domaine de l’énergie éolienne.

En dessous d’une fréquence d’environ 20 Hertz (Hz), l’oreille humaine n’est plus capable de traiter les sons très graves, d’où le terme « infrasons » utilisé pour désigner cette gamme de fréquences, qui se situe en dessous (du latin infra) du seuil d’audition. Par définition, les infrasons ne sont donc pas audibles.

L’infrason représente une fluctuation spatio-temporelle périodique de la pression atmosphérique dont l’amplitude oscille le long du sens de propagation. Comme toutes les formes de sons, les infrasons peuvent entraîner des vibrations mécaniques. À des niveaux sonores extrêmement élevés, ces vibrations peuvent donc être ressenties. Ces dernières années, les infrasons sont devenus l’un des principaux sujets de préoccupation des initiatives citoyennes dans le domaine de l’énergie éolienne.

En dessous d’une fréquence d’environ 20 Hertz (Hz), l’oreille humaine n’est plus capable de traiter les sons très graves, d’où le terme « infrasons » utilisé pour désigner cette gamme de fréquences, qui se situe en dessous (du latin infra) du seuil d’audition. Par définition, les infrasons ne sont donc pas audibles.

L’infrason représente une fluctuation spatio-temporelle périodique de la pression atmosphérique dont l’amplitude oscille le long du sens de propagation. Comme toutes les formes de sons, les infrasons peuvent entraîner des vibrations mécaniques. À des niveaux sonores extrêmement élevés, ces vibrations peuvent donc être ressenties.

Le son émis par les éoliennes à une large gamme de fréquences, avec des composantes à la fois dans la gamme audible et inaudible. La part des infrasons (moins de 20 Hz) et des basses fréquences (de 20 à 200 Hz) dans le spectre d'émission sonore des éoliennes prédomine (1). Cependant, lorsque les exigences légales sont prises en compte, les niveaux sonores correspondants sont inférieurs au seuil de perception humaine. En effet, une étude de l'l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) réalisée en 2017, à la distance réglementaire minimale de 500 mètres des habitations, les infrasons et les basses fréquences produits par les éoliennes ne dépassent pas les seuils d'audibilité, c'est-à-dire 50 Hz. L'étude n'a pas pu mettre en évidence des preuves de causalité entre l'exposition de longue durée à de faibles niveaux d'exposition et des effets sanitaires parfois ressentis chez les habitants. 

Diverses études réalisées en 2020 ont une nouvelle fois confirmé l’innocuité des émissions d’infrasons des éoliennes. En septembre 2020, l’Agence fédérale de l’environnement allemande a publié une étude de laboratoire dans laquelle des personnes ont été exposées à quatre infrasons différents pendant 30 minutes respectivement. Pendant et après l’exposition, l’équipe de chercheurs a mesuré les paramètres physiologiques tels que la fréquence cardiaque, la pression sanguine, l’activité corticale et la perception de l’équilibre. Cette expérience n’a révélé aucun lien entre « les infrasons autour ou en dessous du seuil de perception et d’éventuelles réactions physiques aiguës » (2).

Le Centre de recherche technique de Finlande (VTT) a publié une vaste étude intitulée « Les infrasons n’expliquent pas les symptômes liés aux turbines des éoliennes » (Infrasound Does Not Explain Symptoms Related to Wind Turbines). Les émissions sonores ont été mesurées sur une période de 308 jours dans deux bâtiments résidentiels, chacun situé à 1,5 kilomètre d’un parc éolien de 17 turbines (3MW).

Par la suite, des enregistrements sonores des valeurs de crête mesurées précédemment ont été joués auprès de deux groupes de comparaison, certains après filtrage des infrasons. Ni les résidents ni les personnes testées sans exposition préalable n’ont pu reconnaître les enregistrements contenant les infrasons, et ce même sciemment. En effet, même les indicateurs de stress que sont la fréquence respiratoire et cardiaque, le mouvement des pupilles et la conductivité électrique de la peau n’ont permis de révéler une quelconque incidence (3).

Cependant, étant donné que les habitants continuent de se plaindre de symptômes qu’ils attribuent aux infrasons des éoliennes, les auteurs de l’étude supposent un effet nocebo : le simple fait de penser que les éoliennes situées à proximité provoquent des insomnies ou des maux de tête suffit pour ressentir ces symptômes, ainsi « la crainte de la nuisance sonore serait plus pathogène que la nuisance elle-même » (4).

Dans une expérience de vulgarisation scientifique et d’auto-expérimentation, un membre du personnel du Centre de Bayreuth pour l’écologie et la recherche environnementale (BAYCEER) a comparé les effets des infrasons émis par une éolienne au stress d’un trajet en voiture ordinaire. Résultat : l’énergie infrasonore à laquelle nous sommes exposés pendant un trajet de trois heures et demie en voiture est comparable à celle d’une personne vivant pendant 27 ans à 300 mètres d’une éolienne (5).
Si les éoliennes ne sont pas des sources d’infrasons importantes, nous sommes confrontés à une multitude d’émetteurs d’infrasons dans notre vie quotidienne. En plus des voitures, les climatisations, réfrigérateurs, machines à laver et pompes émettent également des infrasons dans l’environnement. Cependant, même dans ces cas, les niveaux sont si bas qu’ils ne représentent aucun danger.

(1) ANSES, (2017). Evaluation des effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens. En ligne : https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2013SA0115Ra.pdf

(2) Bruit généré par les émissions d’infrasons), septembre 2020 : Communiqué de presse de l’Agence fédérale pour l’environnement sur l’étude sur les infrasons : 
(https://www.umweltbundesamt.de/presse/pressemitteilungen/infraschall-um-unter-der-wahrnehmungsschwelle) ainsi que le téléchargement de la version intégrale au format PDF(https://www.umweltbundesamt.de/sites/default/files/medien/479/publikationen/texte_163-2020_laermwirkungen_von_infraschallimmissionen_0.pdf

(3) Centre de recherche technique de Finlande (VTT), Infrasound Does Not Explain Symptoms Related to Wind Turbines (L’infrason n’explique pas les symptômes liés aux turbines des éoliennes), 2020 : site Internet du projet du VTT (https://www.vttresearch.com/en/news-and-ideas/vtt-studied-health-effects-infrasound-wind-turbine-noise-multidisciplinary#-1), téléchargement de la version intégrale  (https://julkaisut.valtioneuvosto.fi/bitstream/handle/10024/162329/VNTEAS_2020_34.pdf?sequence=1&isAllowed=y / https://julkaisut.valtioneuvosto.fi/handle/10024/162329) et résumé des résultats sur Solariy (https://www.solarify.eu/2020/05/01/270-infraschall-von-windenergieanlagen/

(4) Tran-Ba-Huy, P. (2017). Nuisance sanitaire des éoliennes terrestres. Académie Nationale de Médecine. En ligne : https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2017/05/Rapport-sur-les-%C3%A9oliennes-M-Tran-ba-huy-version-3-mai-2017.pdf

(5) Centre de Bayreuth pour l’écologie et la recherche environnementale (BAYCEER), Infraschall im Auto (Les infrasons dans les voitures), octobre 2020 https://www.bayceer.uni-bayreuth.de/infraschall/de/forschung/gru/html.php?id_obj=157452

L'implantation d'éolienne répond à des règles strictes fixées par la loi française afin d'éviter les nuisances pour les résidents mais également afin d'atténuer l'impact environnemental et paysager. Des schémas régionaux éoliens (SRE) qui sont annexés aux Schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) définissent les parties du territoire qui sont favorables au développement de l'énergie éolienne. Même si la plupart de ces schémas on été annulés par les tribunaux, ils constituent toujours un outil d'information pour le développement de l'éolien (1). En outre, de nouvelles cartographies régionales des zones susceptibles d'accueillir des éoliennes sont en cours d'élaboration en concertation avec les Régions, les communes et les intercommunalités et devraient voir le jour mi-2022 (2).

Les documents de planification comme les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) permettent aussi de réglementer l'implantation d'éoliennes : celles-ci  peuvent être installées dans les zones agricoles, naturelles ou forestières si "elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur lequel elles sont implantées" et si "elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages." (3). L'installation d'éoliennes est en revanche proscrite dans les réserves naturelles ou les parcs nationaux. Cette interdiction s’applique également aux zones qui présentent une importance culturelle ou historique particulière. De plus, les éoliennes doivent être implantées à une distance minimale de 500 mètres des habitations et cette distance est appréciée au regard de l'étude d'impact (4).

Si un développeur prévoit d’installer une éolienne dans une zone appropriée, il en informe toutes les parties prenantes (la municipalité, les autorités régionales et les associations, ainsi que les propriétaires fonciers et exploitants de la Zone d'Etude Potentielle).  La construction d'un nouveau parc éolien passe par une procédure d'approbation longue qui nécessite une étude approfondie des impacts sur les zones résidentielles, le paysage, la faune et la flore (5). La procédure d'approbation prévoit également une enquête publique afin que les riverains proches de la zone puissent être informés du projet et de donner leur avis. Pendant le développement du projet, de nombreuses réunions d'informations ont lieu pour mener le projet en harmonie avec la commune et l'avis des résidents.

Choix des sites : nous installons les éoliennes dans le souci de la protection des hommes, des animaux et de la nature

L'implantation d'éolienne répond à des règles strictes fixées par la loi française afin d'éviter les nuisances pour les résidents mais également afin d'atténuer l'impact environnemental et paysager. Des schémas régionaux éoliens (SRE) qui sont annexés aux Schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) définissent les parties du territoire qui sont favorables au développement de l'énergie éolienne. Même si la plupart de ces schémas on été annulés par les tribunaux, ils constituent toujours un outil d'information pour le développement de l'éolien (1). En outre, de nouvelles cartographies régionales des zones susceptibles d'accueillir des éoliennes sont en cours d'élaboration en concertation avec les Régions, les communes et les intercommunalités et devraient voir le jour mi-2022 (2).

Les documents de planification comme les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) permettent aussi de réglementer l'implantation d'éoliennes : celles-ci  peuvent être installées dans les zones agricoles, naturelles ou forestières si "elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur lequel elles sont implantées" et si "elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages." (3). L'installation d'éoliennes est en revanche proscrite dans les réserves naturelles ou les parcs nationaux. Cette interdiction s’applique également aux zones qui présentent une importance culturelle ou historique particulière. De plus, les éoliennes doivent être implantées à une distance minimale de 500 mètres des habitations et cette distance est appréciée au regard de l'étude d'impact (4).

Si un développeur prévoit d’installer une éolienne dans une zone appropriée, il en informe toutes les parties prenantes (la municipalité, les autorités régionales et les associations, ainsi que les propriétaires fonciers et exploitants de la Zone d'Etude Potentielle).  La construction d'un nouveau parc éolien passe par une procédure d'approbation longue qui nécessite une étude approfondie des impacts sur les zones résidentielles, le paysage, la faune et la flore (5). La procédure d'approbation prévoit également une enquête publique afin que les riverains proches de la zone puissent être informés du projet et de donner leur avis. Pendant le développement du projet, de nombreuses réunions d'informations ont lieu pour mener le projet en harmonie avec la commune et l'avis des résidents.

La clarification des différentes questions et l’élaboration des avis d’expert durent généralement plusieurs années. Ce n’est qu’alors que nous pouvons lancer le chantier.

(1) Art. L.515-44-1 et le 3° du I de l'art. L.222-1 du Code de l'Environnement.

(2) Instruction du Gouvernement du 26 mai 2021 relative à la planification territoriale et l'instruction des projets éoliens.

(3) Art. L. 151-11 du Code de l'Urbanisme.

(4) Art. L.515-44 du Code de l'Environnement.

(5) Art. L.122-1 du Code de l'Environnement.

Démantèlement et recyclage des éoliennes

Les éoliennes ont une durée de vie moyenne de 20 ans et se composent à 90% d'acier et de béton et à 3% de cuivre et d'aluminium qui sont facilement recyclables (1). Les pales, qui concourent à 6% du poids de l'éolienne, sont quant-à elles plus difficilement recyclables car constituées de composite associant résine et fibre de verre ou de carbone (2). Elles peuvent cependant être valorisées, notamment comme combustible en cimenterie ou dans les produits de BTP. Contrairement à ce qui peut parfois être entendu, en France les éoliennes une fois démantelées ne sont pas enfouies,  mais sont réutilisées, recycleés ou valorisées (3). En outre, l'exploitant éolien d'une installation a l'obligation de déposer une garantie financière qui est consignée afin de sécuriser le démantèlement du site après son exploitation (4).

(1) ADEME (2019). L'éolien en 10 questions. Clés pour Agir, 24p.

(2) Ibidem.

(3) Section 7, art. 29 de l'arrêté du 26/08/11 (modifié par l'arrêté du 22/06/2020) relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement.

(4) Ibidem.

Les seuls éléments d'un parc solaire qui peuvent émettre du bruit sont les onduleurs, qui transforment le courant continu produit par les panneaux solaires en courant alternatif (230V). Ils émettent environ 60 décibels [Le bruit (pression acoustique) est mesuré en unité appelée décibels (dB)], ce qui correspond au bruit généré par une conversation entre plusieurs personnes (un aspirateur par exemple, émet 70 dB). Les installations photovoltaïques fonctionnent seulement en journée. Ainsi, la nuit les onduleurs sont à l'arrêt et donc parfaitement silencieux. Le choix de l'emplacement des onduleurs ou la plantation d'une haie dense en bordure du parc solaire peut fortement atténuer, voire résoudre le bruit perçu.  

https://www.alpes-de-haute-provence.gouv.fr/content/download/20735/120830/file/Nuisances%20des%20installations%20photovoltaïques%20industrielles.pdf

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide_EI_Installations-photovolt-au-sol_DEF_19-04-11.pdf
 

La directive européenne 2002/96/CE structure la collecte et l’acheminement des panneaux photovoltaïques vers les centres de traitement. Elle est transposée en droit français au travers du décret n° 2014-928 du 19 août 2014, qui étend le principe de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) aux panneaux photovoltaïques. Cet acheminement est à la charge des fabricants de panneaux photovoltaïques. En 2014 en France, les fabricants de panneaux solaires photovoltaïques se sont regroupés pour créer l’éco-organisme PV Cycle (Soren depuis 2021). L’éco-organisme, à but non lucratif, est certifié par l’Etat. Un panneau solaire est recyclable à 94,7 % : Silicium, verre, plastique, et métaux peuvent être recyclés et ensuite réemployés dans la fabrication de nouveaux panneaux.

https://pvcycle.fr

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=uriserv:OJ.L_.2012.197.01.0038.01.FRA

https://www.syderep.ademe.fr

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000029387124/
 

L'implantation d'une centrale photovoltaïque répond à des règles strictes fixées par la loi française afin d'éviter toute nuisance, mais également afin d'atténuer l'impact environnemental et paysager. L’aspect paysager est pris en compte dans l’étude d’impact (L.122-1 du code de l'environnement), qui prend en compte les biens, le patrimoine culturel et le paysage. L’implantation de centrales autour de sites inscrits, classés ou de monuments historiques est soumise à autorisation conforme de l'Architecte des Bâtiments de France, dans un rayon de 500 m. L’implantation de nos centrales photovoltaïques répond à toutes les exigences urbanistiques. De plus, une attention particulière est portée à l'insertion du projet dans les spécificités du paysage local. 

https://www.photovoltaique.info/fr/info-ou-intox/les-enjeux-environnementaux/impact-sur-lenvironnement-local-et-le-paysage/

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide%20instruction%20demandes%20autorisation%20urbanisme%20-%20PV%20au%20sol.pdf

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000022496602
 

« Les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées n’utilisent pas de terres rares. » (Étude de l’Ademe). La plupart des panneaux photovoltaïques sont constitués de silicium (sable) souvent issu du recyclage d’anciens panneaux photovoltaïques.

https://www.pv-magazine.fr/2019/11/27/quelle-est-la-part-des-terres-rares-dans-les-panneaux-photovoltaiques/

https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/fiche-technique-terres-rares-energie-renouvelable-stockage-energie-2019.pdf
 

Depuis 2011, la production d’énergie des modules solaires dans le monde a dépassé la consommation en énergie de l’ensemble des usines de fabrication de ces dernières. De manière générale, il faut en moyenne 1 à 5 ans (dépendant de l’ensoleillement), à un système photovoltaïque pour produire autant d’énergie qu’il en a fallu pour le fabriquer. L'électricité produite par le photovoltaïque n’émet pas de pollution lors de la transformation de l’énergie solaire en énergie électrique.

https://www.actu-environnement.com/ae/pdt/panneaux-solaires-impact-environnement-edf-enr-667.php4

Étude publiée en 2006, dans le cadre du programme Photovoltaic Power Systems (PVPS) de l’Agence Internationale de l'Énergie (étude réalisée pour les pays membres de l’OCDE avec le soutien de l’ADEME).
 

Les cellules photovoltaïques sont aujourd'hui essentiellement fabriquées dans les pays asiatiques. Cependant, l’assemblage des différents éléments composant le module est effectué en Europe.
Il existe cependant des producteurs européens d’onduleur comme CEFEM (France), Fronius et SMA (Allemand) ou encore SolarEdge (Hongrie).

https://www.insunwetrust.solar/blog/le-solaire-et-vous/fabrication-panneau-solaire/#fabricants

https://ec-lr.org/focus_photovotaique_comment_faire_du_made_in_france/
 

Il n’y a pas besoin d’une température élevée pour que les panneaux photovoltaïques fonctionnent, contrairement aux panneaux solaires thermiques. Les panneaux absorbent la lumière du soleil pour produire de l’électricité. Il n'y a pas de taux d'ensoleillement minimal pour que les panneaux photovoltaïques produisent de l'électricité. Contrairement aux idées reçues, les panneaux sont même plus productifs en-dessous d’un certain seuil de température.

https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/solaire-pv_fiche-technique-integration-dans-industrie-2020.pdf

https://www.guide-panneaux-photovoltaiques.be/panneaux-photovoltaiques/panneaux-photovoltaiques-hiver/

https://www.enerzine.com/produire-plus-denergie-solaire-en-hiver-grace-a-la-neige/26271-2019-01